PLU-H – Révision N°3

Publié le

Association VPPBEU

Synthèse rédigée par S. Lorin, 20 mars 2022

Révision n°3 PLU-H – Enquête publique du 28 février au 5 avril 16h

Le PLU-H adopté en 2020 est le règlement d’urbanisme qui est en vigueur actuellement sur la Métropole de Lyon. Une révision est en cours et les citoyens peuvent s’exprimer durant l’enquête publique jusqu’au 5 avril.

Les documents sont consultables sur internet et en mairie.

– les modifications pour Lyon 8e

http://www.grandlyon.com/fileadmin/user_upload/media/pdf/urbanisme/pluh/modif3-pda/3-modif3/2-communes/39_m3-dpa-dep_m3_lyon8.pdf

– la présentation générale pour la métropole :

https://www.grandlyon.com/fileadmin/user_upload/media/pdf/urbanisme/pluh/modif3-pda/3-modif3/1-metropole/01_m3-dpa-dep_m3_rapport-pres.pdf

– les modifications du règlement :

http://www.grandlyon.com/fileadmin/user_upload/media/pdf/urbanisme/pluh/modif3-pda/3-modif3/1-metropole/02_m3-dpa-dep_m3_reglement.pdf

Pour participer : c’est en mairie sur un registre papier,

par mail : mod3-pda-grandlyon@mail.registre-numerique.fr

en ligne : https://www.registre-numerique.fr/mod3-pda-grandlyon/deposer-son-observation en précisant le point 14 pour Kennedy (comme indiqué en page 4)

Notre association avait mis en avant les deux points principaux suivants lors de la concertation préalable en mai 2021.

– une extension des espaces végétalisés à valoriser dans le quartier et plus généralement une augmentation du coefficient de pleine terre pour les zones URi,

– un élargissement du secteur PIP A7 avec la zone le long de l’avenue Beauvisage,

Il est important également d’évoquer la question de l’îlot Kennedy et particulièrement de la hauteur inscrite sur le plan (16 m le long de la rue de la Concorde)

L’enquête concerne bien évidemment toute la métropole, chacun peut consulter les documents et s’exprimer sur les sujets qui lui semblent importants. Nous pouvons tous participer à titre individuel à cette enquête publique et reprendre tout ou partie des trois sujets détaillés ensuite.

Point n° 1 : Espace Végétal à Valoriser (EVV) et coefficient de pleine terre

Les EVV sont indiqués en vert sur le plan, nous demandions leur extension. Il n’y a aucune évolution dans cette révision n°3. Ces EVV n’augmente que très peu sur l’arrondissement (c’est vraiment marginal). Nous savons qu’ils n’offrent pas une protection absolue, mais c’est vraiment un plus.

C’est un point sur lequel nous devons insister dans nos contributions à l’enquête en cours

De même, le coefficient de pleine terre reste inchangé à 40%. Il augmente dans de nombreux secteurs de la ville mais pas le nôtre. Il aurait été possible de l’augmenter de 5 ou 10% comme ailleurs

Secteur PIP A7 avec en traits plus larges les extensions que nous avions demandées

De même pour le secteur PIP A5 autour de la rue Emile Combe :

Point n° 2 : la zone PIP A7

L’élargissement du secteur PIP A7 à la zone en jaune sur le plan n’a pas été retenu par la métropole

  • 35 et 37 rue Rochambeau,
  • 116b à 132 rue Professeur Beauvisage,
  • 1 à 3 impasse Beauvisage,
  • 28-30-32 rue de la Concorde

La zone PIP n’offre pas beaucoup de protections supplémentaires en plus de celles de la zone Uri1b mais c’est un marqueur important pour la cohésion de l’ensemble et pour éviter de nouveaux projets de grande hauteur le long du tram.

Nous devons également insister sur ce sujet auprès de la Métropole

Concernant l’évolution pour l’Îlot Kennedy.

Voici ce qu’il est indiqué pour ce secteur dans le document du 8e.

Point 14

Objectif : Permettre la recomposition urbaine de l’îlot et avec une opération de démolition – reconstruction du groupe scolaire John Kennedy et la réalisation de nouveaux équipements publics.

Conséquence : Modification de la zone URi1b en zone USP sur les parcelles cadastrées BE 20, 21 et 22 situées dans l’îlot compris entre les rues Jean Sarrazin, de la Concorde, Paul Varichon et l’avenue Paul Santy.

Suppression, en conséquence, de la polarité commerciale plafonnée à 300 m². Augmentation de la hauteur graphique à 22 mètres sur la rue Jean Sarrazin et à l’angle de l’avenue Paul Santy, à 13  mètres sur la rue Varichon et 16 mètres sur larue de la Concorde.

Le projet a été présenté vendredi 11 lors d’une réunion publique à l’Espace Citoyens.

Le point important évoqué par l’ensemble des riverains de la rue de la Concorde concerne la hauteur de l’Ecole (max 16m en vert sur le plan de droite) car le projet prévoit une construction en limite de rue et non en retrait de plusieurs mètres. Les plans sont en cours d’élaboration avant une décision dans quelques mois (pour des travaux entre mai 2023 et l’été 2025).

Vu l’importance du projet au niveau de la ville de Lyon et les réponses à nos questions lors de cette réunion publique, il n’est pas pensable que la mairie remette en cause le contenu et la définition de celui-ci. Par contre, le nouveau batiment d’école n’est prévu que sur trois niveaux maximum, ce qui n’a rien à voir avec les 16 m proposés dans le nouveau PLU-H le long de la rue de la Concorde. L’école actuelle, elle aussi sur 3 niveaux, ne dépasse pas 10 m.

Nous pouvons donc exiger que cette hauteur soit ramenée à un maximum entre 10 et 13 m.

Cette hauteur serait plus cohérente avec la largeur de la voirie qui n’est que de 12 m et la zone Uri1b, qui plus est PIP, qui lui fait face.

À noter aussi qu’aucune construction n’est prévue rue Varichon. Nous ne voyons donc pas l’intérêt d’augmenter la hauteur à 13 m.

Il est important de faire part de nos craintes à nos élus afin d’orienter les choix architecturaux vers une limitation de l’impact pour les riverains.

Enfin, le square Varichon va accueillir l’école maternelle et la cantine pendant les travaux. La question de son réaménagement se posera ensuite (vers 2025)

3 réflexions au sujet de « PLU-H – Révision N°3 »

  1. bonjour à tous,
    voici le courrier transmis ce jour sur le site registre numérique.

    « Madame, Monsieur,
    Nous constatons l’avancée du projet « Ilot Kennedy » avec circonspection.
    Sur le fond, ce projet est plutôt le bienvenu. Le projet propose de refaire l’école Kennedy : c’est indispensable évidemment. L’ajout d’une piscine et des Ateliers de la Danse sont également appréciables.
    Néanmoins, nous sommes surpris par la forme de ce projet qui se veut un exemple écologique.
    En effet, il est proposé d’installer l’école angle Concorde-Sarrazin en érigeant une façade atteignant jusqu’à 16 mètres de haut !
    Lorsque nous avons acheté notre maison en 2018, nous avons effectué une grande rénovation : nous avons du nous plier au cahier des charges contraignant comme l’impossibilité de remplacer nos persiennes par des stores ou bien la nécessité de laisser la visibilité de notre jardin depuis la rue (pas de surélévation de mur ou de pose de brise-vue)… Nous sommes donc surpris de voir un projet d’école avec une façade bétonnée si haute et à fleur de trottoir ! Le côté passif du projet n’occulte pas la pollution visuelle…
    En incluant dans le cahier des charges une hauteur limitée coté Concorde au bâtiment technique actuel (voire légèrement plus) nous serions dans la cohérence du projet qui doit respecter la Nature certes, mais aussi et surtout l’Homme. Pour aimer autrui, il faut déjà s’aimer et prendre soin de soi. Pour la nature, c’est la même idée. Il faut respecter l’Homme pour l’inviter à respecter la nature, clé semble-t-il de votre projet.
    Aussi, cet Homme a besoin de respirer dans l’espace qui lui est de plus en plus restreint en ville. Ce projet pourrait intégrer cet « espace » de respiration en décalant les bâtiments de la limite de trottoir. Il n’y a pas forcément besoin de beaucoup, un à deux mètres font leur œuvre comme en témoignent les bâtiments situés « rue du Bocage ». Les architectes sont très astucieux pour optimiser ce type de demande (et c’est d’ailleurs leur rôle aussi).
    Par ailleurs, notre maison fait face actuellement à de la verdure et trois arbres qui, visiblement sur les plans, n’existent plus… Pourquoi ne pas conserver ces arbres alors que vous prônez la défense de la nature ?
    Enfin, il serait judicieux de gérer ce projet dans sa globalité, c’est-à-dire avec l’aménagement en amont de la rue de la Concorde. Nous pouvons certainement apporter quelques suggestions pragmatiques qui peuvent aussi avoir un impact sur l’emplacement proposé de la future école.
    Au final, nous sommes pour un projet tourné vers l’avenir, respectueux de la Nature et surtout de l’Homme. Il convient de s’affranchir des fondamentaux architecturaux du passé.
    Pour réussir cette transformation qui se veut révolutionnaire, l’innovation est la clé. Ici, cette innovation ne pourra avoir lieu qu’en s’appuyant sur l’ingéniosité et les compétences des architectes couplées à l’adhésion des hommes qui résident à proximité.  »
    Nathalie et Boris LE MARREC

  2. Tout a fait d accord .
    De plus on constate sur l ensemble du PLU une course a l augmentation des hauteurs sur tous les nouveaux bâtiments alors que depuis 50ans ont nous explique que les bâtiments de grande hauteur construit dans les années 50/60 étaient de grosses erreurs et qu il fallait privilégier les bâtiments de faible hauteur et et de faible densité , tout le contraire du PLU proposé

  3. Projet de modification n°3, PLU-H Lyon 8e – Enquête publique
    Madame, Monsieur
    Lyonnais·e depuis quelques années, nous habitons le 8e arrondissement dans le secteur Santy – Beauvisage – Commandant-Pégout – Jean-Sarrazin.
    Veuillez trouver ci-dessous notre position vis-à-vis du projet de PLU-H.
    Même si la densification urbaine est nécessaire et inévitable le caractère exceptionnel de certaines zones est à préserver. Nous nous étions mobilisés dès 2018 pour éviter une modification du PLU-H qui pouvait entraîner un grignotage progressif par les promoteurs immobiliers de certaines zones pavillonnaires. L’association VPPBEU en était née et avait mis en avant deux points principaux :
    – une extension des espaces végétalisés à valoriser sur le 8e et plus généralement une augmentation du coefficient de pleine terre ;
    – un élargissement du périmètre d’intérêt patrimonial du secteur Santy – Beauvisage – Commandant-Pégout – Jean-Sarrazin, considéré par beaucoup comme un poumon vert urbain.
    Selon le Rapport de présentation du PLU-H, Modification n° 3, il n’y a aucune évolution de l’espace végétal à valoriser dans cette révision qui n’augmente que très peu sur l’arrondissement. De même, le coefficient de pleine terre reste inchangé. Il augmente dans de nombreux secteurs de la ville mais pas dans le nôtre. N’aurait-il pas été possible de l’augmenter comme ailleurs.
    Afin de conserver la cohésion de l’ensemble de cet espace, et pour éviter de nouveaux projets de grande hauteur le long du tram nous souhaitons l’élargissement du périmètre d’intérêt patrimonial aux secteurs suivants, :
    – 35 et 37 rue Rochambeau ;
    – 116b à 132 rue Professeur Beauvisage ;
    – 1 à 3 impasse Beauvisage ;
    – 28-30-32 rue de la Concorde.
    Nous voudrions, par ailleurs, insister plus particulièrement sur le périmètre de l’îlot Kennedy.
    La nécessité d’équipements scolaires, sportifs et artistiques répond à des valeurs citoyennes de premier ordre, et nous y sommes très attachés.
    Très sensibles aux questions d’environnement, nous avons été surpris par la présentation du projet de l’îlot Kennedy le 11 mars 2022 par plusieurs élus de la municipalité.
    Ce projet ne tient pas compte d’un certain nombre de valeurs écologiques :
    – considération de l’environnement humain ;
    – introduction de plus de nature dans la ville ;
    – augmentation du coefficient de pleine terre ;
    – considération des caractéristiques dominantes de I’environnement.
    1) Considérer l’environnement humain
    La réunion du 11 mars 2022 était limitée à l’information du public, le caractère consultatif avait été exclu. Nous attendions de la part de nos (et j’insiste sur le nos) nouveaux élus une approche plus innovante. Que craindre des électeurs ? une opposition ? une remise en cause ?
    Un doute de défaut démocratique pointe…
    2) Introduire plus de nature dans la ville
    Citons le Rapport de présentation du projet de PLU-H, Modification n° 3 « En termes quantitatifs… augmente[r] de manière significative les espaces végétalisés… au regard des enjeux croissants de nature en ville et notamment d’adaptation au réchauffement climatique et à la perte de biodiversité… renforcer les protections et… en instaurer de nouvelles ».
    Le projet présenté, ne donne aucune garantie dans ce domaine, voire en première approche, au moins du côté de la rue de la Concorde, une diminution des espaces végétalisés (arbres, arbustes, pelouses).
    3) Augmenter le coefficient de pleine terre
    Le même Rapport « Augmenter, dans certaines zones, l’obligation du maintien d’espaces en pleine terre végétalisés dans les nouveaux programmes de constructions ».
    Sans posséder les données techniques sur l’emprise au sol des trois bâtiments prévus, les espaces de pleine terre seront considérablement réduits. Pourquoi les coefficients de pleine terre ne sont pas applicables aux constructions publiques ?
    En particulier il est particulièrement surprenant que la ligne d’implantation du projet rue de la Concorde ait pour référence la ligne de la voie, voie faisant 12 m de large, alors que le recul sur la rue Jean Sarrazin est conservé, alors que cette voie fait au moins 25 m, sans vis-à-vis ; bien sûr il y a les arbres devant l’école.
    Rue de la Concorde, cet alignement implique plusieurs conséquences :
    – une bétonisation d’une longue surface végétale ;
    – une façade de 16 m de hauteur obscurcissant d’une manière significative la rue et le vis-à vis des résidents ;
    – une impossibilité à végétaliser cet espace et la rue.
    En effet où planter des arbres ? Sur le trottoir nord à quelques centimètres de la façade de l’école, sur le trottoir sud du côté des maison dont la vue est déjà oblitérée, au milieu de la rue en y interdisant le passage ? S’agirait-il de créer un couloir froid sans arbre ?
    En conséquence, une limite de marge de recul de quelques mètres s’imposerait.
    4) Prendre en compte les caractéristiques dominantes de I’environnement
    Éléments tirés encore une fois Rapport : « Le choix d’implantation des constructions à destination d’équipements d’intérêt collectif et services publics et les installations nécessaires à un service public doivent prendre cependant en considération les caractéristiques dominantes de I’environnement urbain dans lequel s’inscrit la construction ou I’installation », « préservation des quartiers pavillonnaires aux qualités patrimoniales et paysagères reconnues », « Les constructions s’inscrivant dans un front bâti respectent I’ordonnancement des façades environnantes. La composition de la façade prend en compte le rythme des façades des constructions avoisinantes et ceci à l’échelle de la rue ou d’une séquence urbaine cohérente ».
    En effet ne sont pris en compte ni les pavillons face à l’école, ni la continuité de la rue de la Concorde dont les pavillons sont en retrait, ni de l’ESAT de la rue du Bocage qui a préservé un recul conséquent sur la rue.
    L’existence d’un bâtiment de 16 m de haut en limite de chaussée entraînera un caractère oppressant à cet espace. À ce sujet, cette hauteur de 16 m nous interroge. Sur ce qui nous est montré et dit, il s’agirait d’un bâtiment sur 3 niveaux, pourquoi donc 16 m ? Ce qui pourrait supposer une construction sur 5 niveaux ! Y aurait-il des projets non révélés ?
    Étant sur la question des hauteurs, pourquoi des hauteurs de 13 m sur la rue Varichon, alors qu’aucune construction n’y est prévue ?
    Vous comprendrez que nous ayons des doutes sur ce qui nous est montré et sur ce qui ne l’est pas. Et nous nous interrogeons : est-ce que ces mêmes choix auraient été faits si un élu de la municipalité avait habité rue de la Concorde face à l’école ?

    Sylvie & Vincent DAVIET-PACHABÉZIAN
    4 rue de la Concorde
    69008 LYON
    vincent.pacha@wanadoo.fr
    06 60 48 40 54

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